Saint-Eustache ravagé par les flammes
La rue Saint-Eustache ravagée par les flammes
Un des incendies les plus destructeurs de l’histoire de la Ville de Saint-Eustache s’est produit le 17 avril 1910. Le feu commence dans une petite cabane, tout près de l’écurie de Magloire Légaré. Un fumeur imprudent aurait jeté une cigarette allumée sur un tas de papiers. Les flammes se propagent dans l’écurie de Monsieur Légaré où une vache, un cheval et quatre cochons lui appartenant meurent dans les flammes de l’incendie.
L’alarme sonne vers onze heures quarante-cinq. Les résidents, seaux d’incendie sous le bras, et les pompiers volontaires, soit une trentaine d’hommes, organisent en quelques minutes plusieurs lignes de relais entre la rivière du Chêne et les maisons menacées. À l’époque, chaque famille possède un seau à la maison.
Seau d’incendie en cuir
Malgré l’acharnement des résidents, le centre du village part en fumée. Le feu se propage et prend des proportions tonitruantes ! Les habitants de la municipalité s’acharnent à le combattre. Des pompiers de Montréal arrivent en renfort. Le chef Tremblay du Service de sécurité incendie de Montréal prend un train spécial en direction de Saint-Eustache, accompagné de quelques pompiers, d’une pompe à vapeur et d’un dévidoir à boyaux. Il faudra quatre heures pour l’éteindre. L’eau de la rivière se trouvant tout près du lieu de l’incendie permet aux habitants de Saint-Eustache et aux pompiers d’empêcher le pire.
La Presse : Les flammes ravagent le village de Saint-Eustache
Les dommages sont conséquents. Tous les journaux du coin évoquent des pertes d’environ 50 000 dollars, 1,1 million en dollars d’aujourd’hui. Ce montant est catastrophique ! Le paysage urbain de Saint-Eustache est bouleversé. La partie nord du village est complètement dévastée. Le feu ravage les maisons environnantes de l’écurie de Magloire Légaré et toutes les maisons des deux côtés de la rue Saint-Eustache.