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Le curé Labelle, un formidable rassembleur

Photographie noir et blanc d’une foule à l’extérieur entourant un homme imposant, le curé Antoine Labelle. On aperçoit plusieurs hommes, quelques garçons et quelques femmes tous bien vêtus. Il prononce un discours ; sa bouche est ouverte et son bras droit est levé près de sa tête. Son bras gauche est posé sur sa hanche. Il porte une soutane noire et un chapeau noir.

Le curé Labelle discourant devant une foule à Chute-aux-Iroquois.

 

Gravure imprimée dans un journal. Elle représente la façade d’une maison rectangulaire d’un étage et demi avec un toit haut et escarpé percé par trois lucarnes. La galerie, qui fait la largeur de la maison, est protégée par la toiture. Une clôture de planches de bois longe la rue en terre battue.

Gravure de l’ancien presbytère de Saint-Jérôme.

Si le curé Labelle vivait à notre époque, sa page Facebook compterait des centaines d’amis et ses « statuts » seraient viraux. Mais nous sommes au XIXe siècle et, le plus souvent, c’est dans son presbytère de Saint-Jérôme que son réseau d’amis, d’alliés et de collaborateurs se réunit.

 

Car pour mener et installer un colon dans son lot, il ne suffit pas de l’équiper d’une hache et d’un ballot remplis de provisions. Il faut d’abord explorer les territoires, négocier avec les compagnies de bois, obtenir de l’argent et l’appui des gouvernements. Il faut également recruter des colons et des prêtres qui ouvriront des paroisses. Une tâche trop lourde pour un seul homme.

Transcription de la vidéo: Le curé Labelle, un formidable rassembleur

Le génie du curé Labelle s’illustre dans son formidable pouvoir de persuasion et son enthousiasme communicatif. Il possède également une habileté pour unir les forces de collaborateurs qui, à première vue, semblent incompatibles. Il se lie lui-même d’une profonde amitié avec le célèbre Arthur Buies, le plus anticlérical des journalistes de l’époque, qui devient son « chantre des Laurentides ». Plus près de lui, sa mère, qu’il appelait affectueusement « mouman » également surnommée « Madame curé » et Isidore Martin, son fidèle bras droit, sont sans nul doute ses plus dévoués « disciples ».

Image en noir et blanc de deux hommes se tenant debout dans un studio de photographie. L’un d’eux, un prêtre, est vêtu d’une soutane noire et s’appuie sur une canne à pommeau. L’autre homme porte un habit trois-pièces de couleur claire, ses mains sont dans les poches de son pantalon. Les deux hommes portent le chapeau haut de forme.

Photographie du curé Antoine Labelle et d’Arthur Buies.

Photographie sépia d’une femme âgée. Celle-ci porte une longue robe noire ornée d’un large collet de dentelle. Ses cheveux blancs attachés à l’arrière de la tête en chignon sont couverts par un bonnet (un béguin) de dentelle noire attachée sous le menton par un large ruban. Ses mains, croisées devant elle, montrent des doigts tordus et usés par la vieillesse.

Portrait d’Angélique Maher, mère du curé Antoine Labelle.