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Le chemin de fer

Le chemin de fer obsède littéralement le curé Labelle. Il occupe ses pensées jusque dans le confessionnal où, lors d’une confession, il impose pour pénitence « un chemin de fer » plutôt qu’un chemin de croix.

Labelle participe activement à l’expansion de plusieurs lignes de chemin de fer sur le territoire. Notamment la ligne Montréal – Saint-Jérôme et la ligne Montréal, Québec, Ottawa et Occidental. Son dévouement est reconnu par Sir Hugh Allan, un important magnat du domaine ferroviaire :

Photographie sépia d’un homme d’une soixantaine d’années assis sur une chaise. L’homme a les cheveux blancs, son front est dégarni. Il porte une barbe blanche fournie de longueur moyenne. Il est vêtu d’une veste et d’un gilet de velours foncé et d’un pantalon fabriqué dans un matériau plus léger. Un de ses bras est appuyé sur une table nappée de velours.

Sir Hugh Allan.

« Mon cher curé Labelle, vous avez été content, j’en suis certain, d’apprendre que le contrat pour la construction du chemin de fer de Colonisation du Nord était enfin signé. Ce résultat est en grande mesure dû à votre industrie et à vos efforts infatigables, et s’il y a un homme qui puisse s’attribuer la gloire de cette œuvre, cet homme, c’est vous-même. »

 

Infatigable promoteur de « son chemin de fer », en 1872, le curé de Saint-Jérôme prend la tête d’un convoi de 80 traîneaux chargés de cordes de bois offertes gratuitement aux pauvres de Montréal qui sont aux prises avec une grave pénurie de combustible. Il profite de l’occasion pour promouvoir les avantages d’un chemin de fer qui relierait Montréal aux Cantons du Nord et qui permettrait le transport de personnes et de marchandises.

Photographie couleur montrant une sculpture réalisée par l’assemblage de bois de grève. L’œuvre de grandeur nature se trouve dans un boisé. Elle représente un traîneau rempli de billots de bois tiré par deux chevaux. Un homme sculpté dans le bois est assis à l’avant du traîneau. Deux hommes vêtus à la mode de l’époque prennent la pose sur le traîneau.

Sculpture représentant La corvée de bois du curé Antoine Labelle au Parc régional de la Rivière-du-Nord.

 

Il répète l’exploit en 1876. Cette fois, la Ville de Montréal accepte de verser un million de dollars pour la construction d’un chemin de fer qui reliera Montréal et Saint-Jérôme. En signe de reconnaissance pour son engagement, une locomotive est baptisée « Révérend A. Labelle ».

Photographie noir et blanc d’une locomotive à vapeur. La locomotive est sur les rails d’une voie ferrée. Sur la photographie, au-dessus de la locomotive, on a inscrit Sept. 19, 1878. Un petit wagon de marchandises est attaché derrière la locomotive.

Locomotive no 23, la Lotbinière, de la compagnie du Chemin de fer de Québec, Montréal, Ottawa et Occidental.