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L’explorateur

Avant de défricher et de coloniser un territoire, il faut d’abord l’explorer. On doit en connaître la géographie, ses forces, ses faiblesses et identifier les terres propices à la culture.

Photographie d’une page d’un carnet de notes. Il y est inscrit, à la main au crayon de plomb : « Les voyages du Nord. 1877, Premier voyage sur la rivière du Diable. » Quelques autres destinations suivent.

Page du journal de voyage d’Isidore Martin, le fidèle compagnon de voyage du curé Labelle.

Dès son arrivée à Saint-Jérôme, en 1868, le curé organise des explorations dans les Cantons du Nord. Il embauche des guides expérimentés dont Isidore Martin qui deviendra rapidement son bras droit, l’organisateur « officiel » des expéditions, et surtout, un ami fidèle et dévoué à la cause de la colonisation. Ensemble, ils mènent une cinquantaine d’expéditions visant à établir le potentiel économique et agricole des régions qui sont dans la mire du missionnaire colonisateur.

Le curé Labelle visite régulièrement les colons déjà établis au nord de Saint-Jérôme. Il les console, les encourage et leur apporte soutien et assistance. Parfois, il monte plus haut, dans les chantiers de bûcherons afin de célébrer la messe et « décrasser les âmes » de ces travailleurs isolés.

Photographie sépia d’une scène extérieure hivernale dans un camp de bûcherons. On aperçoit un long bâtiment sans fenêtres. Les murs sont construits avec des troncs d’arbres superposés à l’horizontale. Le toit est couvert de neige. Devant le bâtiment, une trentaine d’hommes, une dizaine de chevaux et un attelage de deux bœufs. En arrière-plan, la forêt.

Camp de bûcherons.

 

On raconte qu’au retour de ces expéditions, la soutane du curé est à ce point sale et poussiéreuse qu’on le surnomme « l’éminence grise ». Pour un homme si attaché à ses chers colons, partageant leurs mille misères, cette soutane maculée de terre et de sueur est l’un des costumes les plus nobles !

Photographie noir et blanc représentant un groupe de personnes sur le bord d’une rivière à côté d’un canot. On retrouve deux prêtres, deux femmes, un enfant, deux hommes tenant des carabines, un homme prenant des notes et un autre homme. En arrière-plan, on aperçoit un pont de bois et des bâtiments en bois.

Voyage d’exploration du curé labelle à Chute-aux-Iroquois, 1889.

Témoignage de la fille d’Isidore Martin :

Transcription du témoignage de la fille d’Isidore Martin