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Le 21 avril 1918

Le 21 avril, le temps était froid et brumeux, mais le ciel s’est dégagé vers les 9 heures, et Britanniques et Allemands ont lancé les moteurs de leurs chasseurs : des Camel BR1 pour les Britanniques, des triplans Fokker Dr.1 et des Albatros DV pour les Allemands.

Regardez ce film muet intitulé RICHTHOFEN FILM 19/09/1917.

Roy était aux commandes de son Sopwith Camel repeint en kaki, et le baron allemand Manfred von Richthofen pilotait son fameux triplan rouge[1]

Un pilote allemand décoré de la Croix de fer.

Manfred von Richthofen.

Roy a repéré les Allemands le premier et il a immédiatement ordonné à « Wop » May de maintenir son altitude et de rester hors de portée, car il n’avait encore aucune expérience du combat. Roy a ensuite fait osciller ses ailes, le signal de l’attaque, et il a mené le 209e Escadron au combat.

May volait en cercles à 12 000 pieds d’altitude quand un appareil ennemi est passé sous lui. Conformément à ses instructions, il n’a pas bougé. Par contre, quand un deuxième chasseur est apparu, piloté par nul autre que le cousin du Baron rouge, Wolfram, il s’est lancé à l’attaque. Faute d’expérience, il a tiré en continu et ses mitrailleuses se sont enrayées. (Les pilotes chevronnés tirent en courtes rafales, pour éviter la surchauffe du canon et réduire ainsi les risques d’enrayage.) À ce point de l’engagement, May et Wolfram étaient au cœur de la bataille. Constatant que sa situation était désespérée, May a décidé de se replier vers les lignes alliées.

Toutefois, Richthofen avait vu May faire feu sur son cousin et il s’est jeté à sa poursuite. Roy s’est aperçu que May était en danger. Il a donc abandonné le combat pour plonger derrière l’ennemi. Redressant son appareil, il a décroché une longue rafale en direction du Fokker rouge avant de le perdre de vue. Convaincu d’avoir abattu l’aéronef ennemi, il est reparti au secours d’un autre pilote.  À ce moment-là, Richthofen volait à basse altitude au-dessus du territoire allié et il a été pris pour cible par les batteries antiaériennes des Australiens et des Britanniques. Son appareil, déstabilisé, a piqué vers le sol.

L’aéronef est resté sur le terrain pendant des heures, sous les tirs d’artillerie, jusqu’à ce que des soldats australiens en retirent le corps de Richthofen pour le mettre à l’abri.

Regardez ce film muet montrant les funérailles du Baron rouge.

À l’issue de nombreuses enquêtes officielles et de multiples rapports et examens médicaux, Roy a été reconnu officiellement comme le vainqueur de l’as allemand du pilotage.

Quatre jours plus tard, Roy était interdit de vol pour raisons médicales et hospitalisé. Il souffrait d’une sévère gastrite et d’épuisement. La gastrite étaitprobablement exaspéré par l’inhalation de grandes quantités d’huike de ricin, laxatif naturel qui était également le principal lubrifiant pour les moteurs a avion dans la Premiére Guerre mondiale. Il a été évacué sur l’Angleterre pour récupérer, et le 1er juin ses supérieurs recommandaient d’ajouter une barrette à sa Croix du service distingué, pour  « bravoure insigne et dévouement au devoir ».

Certificat coloré avec des armoiries colorées en haut, faites défiler les bords et écrivez au centre.

Certificat accompagnant la barrette de la Croix du service distingué décernée à Roy Brown.

 

 

[1] C’est cet appareil qui lui a valu le surnom de « Baron rouge ».