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La Mont Ste-Marie

Une construction

Cette photographie en noir et blanc montre une goélette en construction. Le bateau semble presque achevé. Des échafaudages de bois se dressent de part et d'autre de la charpente. Quelques hommes - très petits sur la photo - s'affairent sur le bateau. Devant le bateau, un homme se tient dans les herbes hautes et observe la scène.

La Mont Ste-Marie en construction

C’est aux Chantiers maritimes de Charlevoix qu’on entreprend la construction du bateau sous l’œil attentif du charpentier Audet. La scierie marche à plein régime. Les ouvriers font de longues journées de travail. La goélette prend forme de jour en jour.

En plus d’être une fierté pour la famille, la construction de la Mont Ste-Marie procure de l’emploi à plusieurs travailleurs du chantier pendant près de deux ans. En septembre 1952, la goélette est fin prête pour sa mise à l’eau. Peinte en blanc, majestueuse, on procède à son baptême. La mère des frères Desgagnés, Mathilda Audet, est la marraine désignée.

Vue en noir et blanc d’une goélette sur le fleuve Saint-Laurent. Au premier plan, on observe une étendue d’eau. Sur la droite de l’image, un quai s’avance dans le fleuve. Plusieurs personnes se tiennent sur le quai et observe le majestueux bateau blanc décoré de plusieurs pavillons maritimes. D’autres personnes sont à bord de la goélette.

Le lancement de la Mont Ste-Marie


 
La Mont Ste-Marie est l’ultime goélette construite sur les rivages de Saint-Joseph-de-la-Rive. Elle a une longueur de 38 mètres et une capacité de charge de 500 tonnes. Selon le droit d’aînesse, c’est J.A.Z. Desgagnés qui a le privilège de prendre son commandement.

Bordereau de paie du capitaine J.A.Z. Desgagnés et de ses six membres d'équipage. Le document est un cahier ouvert sur une page double quadrillée. Les informations de chaque membre d'équipage sont écrites sur une ligne, à la main, d'une écriture bleue. Dans le bas de la page de gauche est inscrite une note sur les timbres d'assurance chômage.

Bordereau de paie

Le bateau sillonne le fleuve pendant 17 ans, surtout de Montréal à Baie-Comeau, d’abord pour la Gulf Pulp & Paper Co puis pour la compagnie Clarke. La goélette transporte du bois de construction, de la pulpe de papier, des marchandises générales, des produits réfrigérés, puis de l’aluminium destiné aux ports de Pointe-au-Pic (La Malbaie) et Cap-de-la-Madeleine (Trois-Rivières). Parfois, les contrats amènent son équipage jusqu’aux Grands Lacs et aux Maritimes.

Photographie en noir et blanc. Au centre de l'image se dresse la goélette Mont Ste-Marie, à quai. Elle est blanche et son nom est peint en noir. Elle a deux mâts. Le quai est en bois. Devant celui-ci, dans l'eau reposent deux petites chaloupes.

La Mont Ste-Marie à la retraite


 
Au début de la décennie 1970, alors que le transport terrestre et les caboteurs en acier supplantent le transport par goélette, la Mont Ste-Marie est mise à la retraite, sur la rive du chantier qui l’a vu naître. Comme une gardienne qui veille sur la baie de Saint-Joseph-de-la-Rive, elle agrémente le paysage au grand plaisir des passants et des touristes qui la photographient sans relâche. En 1998, alors que le site est devenu musée, la goélette est ravagée par un incendie. Il ne reste plus sur le rivage que son épave qui s’ensable au gré des grandes marées.