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Gens de métiers : artisans et marchands

Dès l’attribution des premières terres, une variété d’artisans et de marchands s’installent sur l’île Jésus. Léonard Éthier en est le premier sabotier, recensé en 1681. Originaires pour la majorité de France, ces artisans et laboureurs témoignent d’un développement lent, mais constant de la communauté.

Du « défricheur » de terres jusqu’à l’ébéniste, on relève un artisan et un marchand pour chacune des sphères de métiers, au point qu’en 1750, on en recense 57. Parmi ces métiers, ceux de foresterie tels les bûcherons et les marchands de bois sont les plus présents sur l’île jusqu’au 18e siècle.

Photographie ancienne en noir et blanc présentant une douzaine de bûcherons en pleine forêt. À gauche, un homme est assis sur un rocher, et s’appuie sur un tourne-bille.

Bûcherons en forêt, vers 1900

Une fois la terre dégagée, les travailleurs agricoles tels les laboureurs, les meuniers et les éleveurs s’imposent. Puisqu’il faut bâtir, les métiers de construction s’intensifient et ceux touchant au travail du métal se diversifient pour fournir des outils. Les charpentiers, les menuisiers, les tailleurs de pierre, les maçons et les forgerons s’occupent alors du développement des infrastructures.

Photographie d’époque en teinte sépia présentant la devanture d’un magasin départemental situé au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Sur l’écriteau, on peut y lire : Maison C. Bisson.

Magasin départemental à Saint-Vincent-de-Paul, vers 1905

Déjà au 18esiècle, grâce aux efforts de cette classe ouvrière, la production agricole est suffisante pour la population croissante. Des villages se forment, les terres se concèdent et au début du 19esiècle, tout le territoire est occupé. Un peu partout sur l’île des hameaux de service s’érigent grâce à ces artisans et ces marchands. On remarque alors l’émergence d’un marché lavallois qui incite les marchands montréalais à s’installer sur l’île Jésus afin d’affirmer leur présence face à ces nouveaux commerçants.