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Les Pères de la Confédération, gouverneurs généraux et ministres du Cabinet réunis dans Saint-Patrice

Sir John A. Macdonald était un orateur particulièrement passionné et éloquent lorsqu’il s’exprimait sur la Confédération canadienne, comme on peut le constater à la lecture de cette vidéo.

Sir John A. Macdonald s’exprimant sur la confédération canadienne Regardez la vidéo et sa transcription

À Londres, en Angleterre, le 29 juin 1867, John A. Macdonald fut nommé chevalier par la reine Victoria, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle dans la création de la Confédération de l’Amérique du Nord britannique.

Photo de l'affiche annonçant la proclamation de la reine Victoria créant le Dominion du Canada, le 1er juillet 1867.

Proclamation de la reine Victoria accordant la sanction royale au nouveau Dominion du Canada, publiée dans les journaux le 1er juillet 1867.

 

Par la suite, on désigna « Pères de la Confédération » les 36 délégués coloniaux de l’Amérique du Nord britannique ayant assisté à au moins une des trois conférences tenues pour discuter de l’union des provinces et des anciennes colonies du Canada.

Sir John A. Macdonald fut nommé Premier ministre par le représentant de la reine Lord Monck. Conformément aux exigences constitutionnelles et législatives, une élection générale (la première élection fédérale du nouveau pays) fut déclenchée un mois plus tard, au terme de laquelle le Parti conservateur de Macdonald remporta aisément la majorité des suffrages.

Photographie noir et blanc d'un homme (Lord Monck) debout, s’appuyant sur un parapluie replié, sa main droite derrière son dos, posant à côté d’une chaise sur laquelle il a déposé son haut-de-forme. Il affiche une barbe fournie et porte un pardessus de laine à double boutonnage.

Lord Charles Monck, 1866

Photo noir et blanc d'une femme (Lady Frances Monck) se tenant debout, vêtue d’une large jupe longue drapée de dentelle, tournant les pages d'un livre déposé sur un lutrin devant elle.

Lady Frances Monck, 1864

 

Le gouverneur général Lord Charles Monck et son épouse Lady Frances, appréciaient passer leurs étés à Saint-Patrice. Durant les années 1860, ils louèrent une ferme (sise au 308 rue Fraser) appartenant au forgeron local Alexandre Moreau.

Portrait officiel en noir et blanc de Lord Dufferin posant dans un costume sombre à pochette frontale arborant un mouchoir blanc, sa main gauche posée sur sa hanche.

Lord Dufferin, 1878

 

Photographie noir et blanc plan buste d'une femme (Lady Dufferin) dont les cheveux ont été coiffés; la dame est vêtue d'une robe de cérémonie à corsage en dentelle carré, parée d’un collier-ruban orné d’un bijou.

Lady Dufferin, 1878

 

Le successeur de Monck, Lord Dufferin (Frederick Hamilton-Temple-Blackwood), a également séjourné un été à Saint-Patrice, à la maison de Thomas Reynolds (alors désignée Maison Ward et plus tard Rookwood), au 304 rue Fraser.

C’était avant que lui et Lady Dufferin (Hariot Hamilton-Temple-Blackwood) possèdent leur résidence permanente, la Maison Dufferin, construite à Tadoussac, sur le côté nord du fleuve Saint-Laurent.

Portrait noir et blanc d'un homme d'âge moyen (Sir Hector Langevin), rasé de près mais affichant une petite barbe au menton, à la chevelure noire, vêtu d’une veste et d’un gilet, affichant un nœud papillon; son regard est songeur, légèrement tourné vers la gauche du cadre.

Sir Hector-Louis Langevin, 1873

Sir Hector-Louis Langevin, l’un des Pères de la Confédération, détenant le portefeuille des Travaux publics dans le cabinet du Premier ministre Sir John A. Macdonald (1869-1873), fut également l’un des estivants du Saint-Patrice.

Photographie noir et blanc d'un jeune homme barbu (Sir Adolphe Caron) assis, tenant un parapluie fermé près de ses jambes croisées, son regard tourné vers la gauche. Il est vêtu d’un manteau de laine à double boutonnage et d’une cravate sombre.

Joseph-Philippe-René-Adolphe Caron, 1873

 

Joseph-Philippe-René-Adolphe Caron, ministre de la Milice et de la Défense, qui a d’abord loué puis acheté une maison située à environ un mille de la villa Les Rochers.

Un été, Caron -qu’on appelait le dandy” et qui aimait bien monter à cheval -organisa un pique-nique somptueux sur le terrain derrière sa maison, conviant les membres du Parti conservateur, en appui à Sir John A. Macdonald.

Photo granuleuse noir et blanc montrant cinq adultes (le couple Macdonald et les Tilleys) en positions debout et assise sur un sol rocheux, posant devant le fleuve St-Laurent en arrière-plan.

Lady Macdonald, Sir Leonard Tilley, Lady Tilley, Sir John A. Macdonald, et L.P. de W. Tilley, photo prise par Herbert C. Tilley à Rivière-du-Loup en 1890.

 

Sir Samuel Leonard Tilley – lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, l’un des Pères de la Confédération -et son épouse furent des amis proches des Macdonald pendant de nombreuses années. Ils ont séjourné à la villa Les Rochers à plusieurs occasions.

Thomas McGreevy, banquier, politicien, homme d’affaires, et Père de la Confédération, résidait lui aussi dans une maison d’été à Saint-Patrice. Il était connu pour être à la fois impitoyable et extrêmement timide. Il est qualifié « d’éminence grise » ou de « cerveau » dans le Dictionary of National Biography (DNB).

Durant l’été de 1882, les Macdonald entreprirent d’importants travaux de rénovation à leur villa Les Rochers. Durant la durée des travaux, ils louèrent la maison de McGreevy, ce dernier ne pouvant séjourner à Saint-Patrice, étant retenu par ses affaires dans la ville de Québec.

Au cours de la dernière semaine du mois d’août de 1885, Sir John A. se trouva fort préoccupé par des problèmes politiques et financiers menaçant le progrès de la construction du Canadien Pacifique. Il convoqua d’urgence son cabinet à la villa Les Rochers.

Certains ministres, tels Joseph-Philippe-René-Adolphe Caron et Sir Hector-Louis Langevin, n’eurent pas à voyager bien loin pour assister à cette réunion, passant leur été à Saint-Patrice; alors que d’autres, tels Alexander Campbell (ministre de la Justice), Thomas White (ministre de l’Intérieur) et John Costigan (ministre du Revenu et de l’Intérieur), dûrent prendre le train en partance d’Ottawa.

Portrait noir et blanc plan buste du l’Honorable  Louis St-Laurent en costume-cravate, son front marqué par un recul de la lisière de ses cheveux gris; ses yeux noirs lui donnant une expression autoritaire.

Le premier ministre Louis Saint-Laurent, photo non datée.

 

En 1955, le premier ministre Louis Saint-Laurent fit l’acquisition d’une maison en brique (construite par Pierre Pelletier en 1865 et plus tard rénovée en profondeur par son nouveau propriétaire, James K. Woods), sise au 342 rue Fraser. Lui et sa famille y passèrent leurs étés jusqu’en 1971.