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Les imprimeurs de Toronto et la Loi sur les syndicats

Le 16 mars, à Montréal, James Ryan fait l’annonce d’un défilé qui aura lieu à Hamilton le 15 mai et à Toronto le 1er juin. Les membres de la Ligue des neuf heures de Montréal sont appelés à contribuer financièrement aux grèves prévues, dont les victoires permettront d’instituer la journée de travail de neuf heures partout au Canada. Lorsque la tension monte entre les imprimeurs torontois et leurs patrons au début du mois de mars, James Ryan les implore d’attendre jusqu’en juin avant de prendre quelque mesure que ce soit. Les imprimeurs lui font toutefois la sourde oreille et déclenchent une grève le 25 mars 1872.

Photographie de la charte de l’International Typographical Union (syndicat international du secteur typographique) datant de 1872. La charte signée en papier utilise une calligraphie classique et est enserrée dans un cadre en verre et en bois.

Charte signée de la section locale d’Hamilton de l’International Typographical Union datant de 1872.

Les patrons des journaux de Toronto, avec à leur tête l’antisyndicaliste George Brown du Globe, répliquent en accusant les grévistes de complot. Flairant la bonne affaire, le premier ministre John A. Macdonald, ennemi juré de George Brown, promulgue sans tarder la Loi sur les syndicats. Cette loi qui légalise les syndicats constitue un important pas en avant pour les travailleurs canadiens, bien que son utilisation et son champ d’application réels soient relativement limités. En outre, elle aide les imprimeurs torontois à obtenir la journée de travail de neuf heures – de l’avis de plusieurs, au détriment du mouvement dans son ensemble.