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Un pont ou un tunnel?

Une fois le site de construction déterminé, les ingénieurs doivent choisir un modèle de traversée. Deux options sont toutefois mises de côté.

Un croquis d'un pont avec un bateau passant en dessous et un bâtiment en premier plan

Pont suspendu proposé par les ingénieurs entre Longue-Pointe et Boucherville, 1961.
Archives du ministère des Transports du Québec

Le pont suspendu

Le pont suspendu est le seul modèle de pont envisageable en raison des exigences du Port, qui impose une hauteur minimale de 50 mètres et une travée centrale de 732 mètres. Sa construction est de 5% à 10% plus chère que le tunnel à caissons pour deux raisons. D’une part, une telle hauteur requiert des approches d’au moins un kilomètre pour obtenir des pentes raisonnables. D’autre part, la superstructure requiert une quantité d’acier phénoménale qui doit être importée des États-Unis. L’option d’un pont évince l’idée d’un embranchement vers les îles de Boucherville comme le souhaite le Port, tout en étant plus dommageable pour Longue-Pointe.

Un croquis d'un tunnel sous-fluvial avec des bateaux en surface

Projet de tunnel sous-fluvial entre Hochelaga et Longueuil, 1880.
L’Opinion publique

Le tunnel sous-fluvial

Le lit fluvial de l’est de Montréal est composé de couches schisteuses au-dessus du roc. Le tunnel doit donc être creusé beaucoup plus creux que la normale, ce qui augmente la facture des travaux. Compte tenu des six voies anticipées, ce type de tunnel est très complexe à mettre en oeuvre. Le tunnelier est circulaire et son diamètre ne permet pas d’atteindre les dimensions visées. Pour obtenir six voies, il faut soit creuser deux tunnels unidirectionnels de trois voies ou augmenter le diamètre du tunnelier. Ces deux scénarios ne sont pas réalistes. Tandis que le premier doublerait les coûts d’aménagement, le second créerait des pentes quasi insurmontables. Le tunnel sous-fluvial est par conséquent l’option la plus chère et la plus complexe à réaliser.