Passer au contenu principal

Rose Lachance (1894-1986)

Portait photographique d’archives en noir et blanc de Rose Lachance. Ses cheveux gris sont remontés en chignon et elle porte des lunettes ovales.

Rose Lachance

L’été 1949 marque le début d’une nouvelle aventure pour Rose Lachance et son mari, Achille. Construit un peu à l’extérieur du village de Saint-Ferréol-les-Neiges, sur le rang Saint-Nicolas, leur hôtel tout neuf est prêt à recevoir ses premiers voyageurs. Rose n’a pas hésité à investir pour rendre cette auberge attrayante, en dépit des risques. Malgré quelques difficultés dans la réalisation des travaux, elle est certaine que le site, magnifiquement aménagé, répondra aux besoins des vacanciers de Québec en quête de repos et d’air frais. En plus de l’édifice principal en bois rond, de petits chalets bâtis autour du lac artificiel accueilleront des visiteurs. Créé par un barrage, le lac fera le bonheur des touristes. On pourra s’y baigner et y faire des promenades en chaloupe dont on se souviendra longtemps.

Photographie d’archives en noir et blanc d’un grand groupe réuni devant l’Auberge du Lac. Alignés sur cinq rangées, les membres du groupe sont des ecclésiastiques, de jeunes enfants, des femmes et des hommes. Le bâtiment en bois rond qui se dresse derrière eux compte deux étages. L’étage supérieur comporte un balcon en bois décoré d’une bannière.

Le bâtiment principal de l’Auberge du Lac, v. 1958

 

Pour Rose, l’ouverture de l’Auberge du Lac n’est que le début. Afin de garantir l’avenir de ses employés et de sa famille, elle doit rendre le séjour des vacanciers inoubliable. De la Saint-Jean-Baptiste jusqu’à la fin octobre, le personnel travaillera sept jours sur sept. Mené avec autorité par Rose, il organisera des soirées dansantes et des                        réceptions : l’accordéon fera entendre sa mélodie d’un bout à l’autre du lac.

Photographie d’archives en noir et blanc montrant un hôtel à trois étages. Le toit compte deux versants. La façade principale comprend un balcon et une véranda. Le premier étage inclut un solarium.

Le premier hôtel des Lachance

Ce n’est pas tout ! Rose est également propriétaire d’autres entreprises dont elle doit assurer le succès. Depuis les années 1930, son époux et elle sont possèdent un magasin général à Saint-Ferréol, dont ils ont confié la gestion à leur neveu Philippe, et auquel ils ont ajouté un hôtel de six chambres et un restaurant.

Photographie d’archives en noir et blanc montrant Rose Lachance, âgée, portant une casquette, un tricot, une jupe et des bottes de pluie. Elle tient un lièvre mort dans sa main gauche. Derrière elle se trouve un véhicule. En arrière-plan, on aperçoit des champs et des montagnes.

Rose, un lièvre à la main

Tous ces projets ne font pas peur à Rose, bien qu’à l’époque, le monde des affaires soit habituellement réservé aux        hommes : c’est une femme d’action et une meneuse née. Qui aurait cru que l’avant-dernière des huit enfants d’un cultivateur, mariée à un laitier de l’Île-aux-Grues deviendrait une femme d’affaires avant-gardiste et avertie ? Qu’à cela ne tienne, Rose entend bien laisser sa marque et créer une tradition de villégiature dans son village natal.

Aujourd’hui, Château-Richer se souvient… d’une entrepreneure pionnière et des vacanciers qui traversaient le village en route vers l’Auberge du Lac et l’air pur de Saint-Ferréol-les-Neiges.