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La Recherche radar à London, Ontario

La Recherche radar à l’Université de Western Ontario

Vue aérienne de l'édifice des sciences de l'Université de Western Ontario. Il s’agit d’un grand bâtiment en pierre entouré d'un terrain ouvert. Plusieurs voitures sont stationnées sur le côté gauche.

Vue aérienne de l’édifice des sciences à l’Université de Western Ontario, v. 1935

L’Université de Western Ontario est une institution de recherche et, dès l’inauguration de l’institution, plusieurs de ses professeurs ont contribué à l’avancement dans leurs domaines respectifs. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Département des sciences de l’Université prend expansion et se concentre sur la physique et, spécifiquement, à son application à la technologie radar. L’Université a pu effectuer ce changement grâce, entres autres, aux recherches menées par les docteurs Robert William Boyle et Elizabeth Laird.

Le Dr Boyle était un physicien et chercheur renommé. Il était diplômé en génie électrique de l’Université McGill et a ensuite étudié à Manchester, au Royaume-Uni. Avant la Première Guerre mondiale, Boyle enseignait à l’Université de l’Alberta, ce qu’il avait continué à faire pendant toute la guerre. Il avait participé à des recherches qui utilisaient les ondes ultra-soniques pour détecter les sous-marins, et il a fait partie du comité d’enquête sur la détection des sous-marins dans le pays, connu sous le nom de l’ « ASDIC » (pour Anti-Submarine Detection Investigation Committee).

L’ASDIC était un comité de chercheurs et de scientifiques qui venaient de la Grande-Bretagne, des pays du Commonwealth britannique, de la France et des États-Unis. Ils ont développé un système de sonar qui heurterait un objet dans l’eau ; les ondes sonar rebondiraient de l’objet et, à partir de l’écho, l’emplacement de l’objet pouvait être estimé. Ce système était très efficace ; il a par la suite été intégré dans les recherches sur les radars que faisait le Dr Boyle. Le Dr Boyle a été élu au Conseil national de recherches et, au cours de la Seconde Guerre mondiale, il s’est concentré sur les applications radar de l’armée.

En raison de la grande importance de la recherche radar au niveau national, les établissements d’enseignement supérieur se faisaient offrir du financement et l’opportunité de mener des recherches radar. Le Conseil national de recherches et la London Association for War Research (une association de recherche sur la guerre basée à London, Ontario) ont été les principaux contributeurs au fonds scientifique en expansion du Département des sciences de l’Université.

Image en tons sépia d'une femme âgée, portant un sarrau blanc et examinant une petite machine équipée de tubes à vide.

Dr. Elizabeth Laird dans son laboratoire de physique, Collège Mt. Holyoke, v. 1931

La Dre Elizabeth Laird était professeure de physique à l’UWO. Elle avait commencé sa carrière académique au London Collegiate Institute avant d’obtenir un baccalauréat de l’Université de Toronto en 1896. Elle obtient également la médaille d’or du Département de physique, mais ne put obtenir de doctorat à l’Université de Toronto en raison de son sexe. Elle a pu obtenir une bourse postdoctorale du collège Bryn Mawr en Pennsylvanie, par contre, et a ensuite étudié à Berlin. Elle a obtenu son doctorat en physique du collège Bryn Mawr en 1901.

En 1940, Dre Laird avait pris sa retraite et ne travaillait plus dans le monde universitaire ni dans le domaine des sciences. Cependant, avec l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, la Dre Laird est sortie de sa retraite pour poursuivre ses recherches à l’Université de Western Ontario.

Portrait en noir et blanc granuleux d'un homme blanc portant des lunettes et des cheveux lissés vers l’arrière.

Raymond C. Dearle, v. 1930

La Dre Laird a collaboré avec le DrRaymond Dearle et son équipe à la recherche radar intensive et à ses applications pour la défense. Dre Laird était particulièrement intéressée par les ondes radioélectriques d’un centimètre, et par leur utilisation pour une détection précise. Les contributions de la Dre Laird aux recherches de l’Université lui ont valu le titre de professeur honoraire en 1945 et elle a continué à travailler avec le département jusqu’en 1953, quand elle a pris sa deuxième retraite.

 

Courtesy of Western Archives