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La Classique internationale de canots de la Mauricie

Dans un canot sont installés un homme et une femme qui rament tous deux avec force.

Les hommes ne sont pas les seuls à affronter le Saint-Maurice

Toujours à bord de notre canot, il est temps d’augmenter un peu la cadence. Allons-y pour un petit sprint en compagnie des valeureux sportifs qui s’élancent sur la rivière depuis 1934. Cette année-là, à l’occasion du tricentenaire de Trois-Rivières, on inaugure une course de 200 km entre La Tuque et l’embouchure du Saint-Maurice.

C’est depuis ce temps que le cours d’eau inspire des canotiers courageux et quelque peu téméraires à se dépasser en prenant part à une compétition tout à fait unique au Canada.

À vos rames !

Les compétiteurs rivalisent d’adresse pour franchir les rapides et les chutes qui exigent de longs portages. Ils ne reculent devant aucune des difficultés présentées par la rivière. Ni les coups de vent qui risquent de faire chavirer le canot, ni les dangereux rapides des Forges du Saint-Maurice ne leur font peur. L’amour du sport et les encouragements des spectateurs poussent les canotiers à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Sur la berge, les spectateurs s'approchent le plus près possible de l'eau pour voir passer les canotiers qui semblent minuscules au milieu de la large rivière et des hautes falaises.

Une foule record assiste à la 27e édition de la Classique de canots en 1960

Dans les premières années, les hommes qui descendent la rivière sont souvent les mêmes qui travaillent sur les chantiers. Avec leur lourd canot de bois, ils doivent ignorer la douleur qui dévore leurs muscles et pagayer de toutes leurs forces. Parmi ces canotiers amateurs, on compte Jos « Bin » Lachance et Victor Gélinas qui remportent la toute première édition en 1934.

Les équipes de canotiers, dont celle du Nouvelliste, alignent leur canot de bois sur la ligne de départ.

En 1936, Le Nouvelliste se lance dans la course avec les K-8-ishish

Les seigneurs de la rivière

Peu à peu, des athlètes bien entrainés monopolisent la ligne de départ. Des commanditaires viennent soutenir financièrement des équipes de canotiers, notamment Le Nouvelliste et la richissime Américaine Ann Stillman McCormick qui offre aussi le trophée de la victoire en 1936.

Deux hommes rament hardiment à bord d’un canot. Des bateaux de plaisance les regardent en arrière plan. Un autre canot les talonne de près.

Serge Corbin, 1992

Au fil des années, de nouvelles épreuves s’ajoutent pour mettre de l’avant d’autres types d’embarcations comme le kayak et le rabaska. Des légendes viennent aussi pimenter la course. On peut penser à Serge Corbin, le « roi de la rivière », et ses 26 victoires entre 1974 et 2007.

En plus des exploits sportifs des canotiers, la Classique est également un lieu de rencontres où se créent des amitiés inusitées.

Plusieurs personnes sont rassemblées autour d’une table ; deux hommes blancs, deux autochtones et un jeune garçons blanc.

Cliquez sur cette image pour avoir un aperçu de ce qui se passe dans les coulisses de la course !

Une tradition qui perdure 

De nos jours, avec des canots légers plus performants, des hommes et des femmes du Québec, du Canada et des États-Unis viennent descendre la rivière en trois jours, s’arrêtant à St-Roch-de-Mékinac et à Shawinigan.

Plusieurs dizaines de milliers de spectateurs assistent chaque année à cet événement qui est une véritable célébration de la rivière Saint-Maurice et de son immensité.