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Présence amérindienne et exploration européenne

Avant l’arrivée des Européens, les Amérindiens utilisent déjà les rivières comme moyen de transport, beaucoup plus rapide que la marche!

Artefacts amérindiens disposés sur un fond noir. Au bas à droite, une pointe de projectile en forme de flèche et un fragment de pipe en céramique, de couleur grise. À gauche, une vingtaine de tessons de poterie, beige et gris ornés de motifs en chevrons.

Traces amérindiennes

Avec l’arrivée de Champlain en Amérique du Nord, les récits sont plus détaillés concernant les routes empruntées et les terres occupées. En 1637, les Relations des Jésuites décrivent l’île Jésus, appelée auparavant Île Montmagny, comme « belle et grande » et bordée au nord par la rivière St-Jean. Les Jésuites célèbrent même la première messe de notre île lorsqu’ils mettent pied à terre.

Le père Antoine Dalmas effectue un voyage en 1674, autour de l’île Jésus, en empruntant notamment la rivière des Prairies. À deux endroits sur l’île, il trouve des campements amérindiens. Un est indiqué sur sa carte comme un « cabanage algonquin ».

Plan dessiné à la main de la côte sud de l’île Jésus en 1674. Le papier est jauni et l’encre est beige.  Des indications de lieux et d’installations algonquiennes sont inscrites avec une rose des vents aux deux extrémités.

Le père Dalmas et l’exploration de l’île

Il semble donc que l’île Jésus est utilisée comme lieu d’habitation temporaire pour les autochtones. Ces derniers descendent vers le sud pour faire le commerce des fourrures à l’été. On retrouve encore aujourd’hui des artefacts de leurs passages.

Les Européens laissent eux aussi des traces de leur exploration de l’île, surtout grâce aux rivières qui leur permettent de naviguer vers l’ouest. Concédée en 1636 aux Jésuites par la Compagnie de la Nouvelle-France, l’île Jésus est cédée à François Berthelot. Elle est ensuite échangée en 1672 à Monseigneur Laval contre l’île d’Orléans et un montant d’argent. C’est lui qui va finalement la donner au Séminaire de Québec. C’est à ce moment que la colonisation de l’île débute réellement.