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Les rivières, obstacles à franchir

L’île Jésus et les rivières qui l’entourent provoquent un certain isolement qui affecte les colons à l’époque. La communication est difficile et la traversée des rivières peut s’avérer dangereuse.

Dès le tout début de la seigneurie, les habitants mettent  en place différents systèmes pour se rendre sur la terre ferme ou sur l’île de Montréal. Utilisant d’abord des chaloupes, les habitants s’organisent ensuite pour installer des bacs à plusieurs endroits sur l’île. Le métier de passeur est né.

Après la Conquête britannique, les permis pour opérer un bac sont donnés au plus offrant, ce qui permet à plusieurs familles de l’île Jésus de se mettre à l’œuvre. À Saint-Vincent-de-Paul, la traverse à Sigouin permet aux habitants de se rendre au Sault-au-Récollet. Elle est la plus prospère et connue puisqu’elle communique directement avec le chemin du Roi, la route principale de l’île.

 

Photographie en noir et blanc. Une voiture est installée sur la plateforme de la traverse. Des hommes à vélo attendent leur tour. La rive de l’île Bizard est en arrière-plan.

Une technologie ancienne qui perdure

 

À partir de 1905, c’est avec la force du courant que la traverse à Sigouin fonctionne, guidée par des câbles tendus entre les deux rives. On voit même des bacs avec des pagaies! Toutefois, l’arrivée du moteur change la donne et les techniques sont modifiées. À partir des années 1850, des ponts se construisent et le métier de passeur est délaissé. De nos jours, il reste encore une traverse en fonction, portée par le courant, à Laval-sur-le-Lac.