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La première vague d’immigration internationale

Photographie noir et blanc de plusieurs bâtiments rudimentaires, en bois rond ou en planches, dont un bain à vapeur, qui est indiqué par une affiche steam bath.

Vue de Rouyn qui démontre la présence d’un sauna scandinave.

Selon le recensement canadien de 1931, Rouyn et Noranda sont les agglomérations les plus cosmopolites de la province après Montréal. En plus d’une importante population de Polonais, de Russes, d’Ukrainiens, de Finlandais, d’Allemands et d’Autrichiens, on retrouve aussi des Juifs et des Chinois dans le canton de Rouyn.

Au début, par contre, les premiers employés des entreprises minières arrivent du nord de l’Ontario et sont surtout des anglophones. La plupart sont des ouvriers spécialisés qui viennent creuser les puits, bâtir la fonderie et construire les bâtiments.

Photographie noir et blanc de seize personnes, dont plusieurs femmes et enfants, devant un bâtiment dont une enseigne indique  A. Niemen Ruokala Board & Rooms.

Un groupe de personnes devant la maison de pension de A. Niemen.

Ensuite, dès l’entrée en exploitation des mines, ils sont rejoints par un second groupe de travailleurs, beaucoup plus nombreux et diversifié, provenant surtout d’Europe centrale et de l’est. Ces derniers sont pratiquement les seuls, à cette époque, qui sont prêts à accepter les difficiles conditions de travail dans les mines. Ils sont surnommés les «Fros», une contraction du terme anglophone foreigner, qui signifie étranger.

Photographie en noir et blanc d'un édifice de trois étages en brique. En plein milieu de l'édifice, une affiche annonce le Princess Hotel et à gauche, une porte semble menée au sous-sol.

Le club allemand jadis situé sur la 8e rue à Noranda.

Ces immigrants internationaux se rassemblent surtout dans des salles communautaires. Tandis que le «Croatian Hall», partagé entre les Serbes et les Slovènes, se trouve à Noranda, le «Finnish Hall», le «Polish Hall», le «Ukrainian Hall» et le «Russian Hall» sont situés à Rouyn. De leur côté, les communautés qui ne sont pas assez populeuses pour avoir leur propre salle, comme les Slovaques, empruntent souvent celles des autres communautés ou bien elles se rencontrent à la salle des Moose.

Photographie en noir et blanc d’une rue en gravier sur laquelle une voiture et une carriole tirée par deux chevaux circulent. Des gens marchent sur les trottoirs de bois. Les édifices ont des façades de type Boom-Towns. Une affiche à gauche indique Chong Lee Laundry Buanderie.

La buanderie Chong Lee située sur la rue Principale vers 1928-1930.

Pour en apprendre davantage :

Odette Vincent, dir., Histoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, IQRC, 1995, p. 305.

Benoit-Beaudry Gourd, Les immigrants è Rouyn-Noranda : Étude d’interprétation historique de l’église orthodoxe russe Saint-Georges de Rouyn-Noranda, Rouyn-Noranda, Production Abitibi-Témiscamingue inc, 1994, p. 73 à 79.