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La seconde vague d’immigration internationale

Photographie en noir et blanc d’environ vingt-cinq personnes qui défilent, devant une foule sur le trottoir de la rue Principale, avec une affiche portant l’inscription Slovakia surmonté du blason national et d’un drapeau de la Slovaquie.

Défilé du groupe slovaque lors du 25e anniversaire de Rouyn en 1951.

Au milieu des années 1940, la diminution drastique de l’immigration internationale pendant la crise économique des années 1930 et le départ de nombreux travailleurs vers les usines de guerre lors du Second Conflit mondial ont créé un problème d’embauche important pour l’industrie minière québécoise.

Photographie en noir et blanc de quatorze personnes, dont neuf femmes en habit traditionnel ukrainien et cinq hommes en habit chic.

Célébration ukrainienne à Rouyn.

Pour pallier à cette pénurie, les compagnies minières recrutent directement des ouvriers en Europe, parmi les nombreuses personnes déplacées par les conflits géopolitiques qui y sévissent. C’est pourquoi ces ouvriers sont couramment désignés comme des « D.P. », l’acronyme de displaced persons. C’est avec un contrat d’une année ou deux avec une compagnie minière qu’ils arrivent en Abitibi. Si certains d’entre eux repartent dans les vieux pays dès la fin de leur engagement, une importante proportion font venir leur famille le plus rapidement possible afin de s’installer durablement.

Entrevue avec M. Vanek, ancien chef du personnel à la mine Quemont:

Photographie en noir et blanc de plusieurs bâtiments miniers en planche, dont un chevalement et une cheminée, avec de la neige au sol.

La mine Quemont dans les années 1940.

Écoutez l’entrevue avec la transcription

À cette époque, les compagnies minières engagent surtout des jeunes qui détiennent une formation technique et un dossier syndical vierge. Contrairement aux immigrants internationaux de première vague, qui viennent en Abitibi de leur propre initiative et qui sont loin d’être idéologiquement homogènes, ces nouveaux venus sont principalement nationalistes et anticommunistes. Ravivant les nombreuses communautés ethniques à Rouyn et à Noranda, leur arrivée mène, en quelques années à peine, à la construction d’une église orthodoxe russe et d’une église catholique ukrainienne.

Photographie en noir et blanc d’une cinquantaine de personnes : vingt-trois femmes, vingt-quatre hommes et quelques enfants. Une des personnes tient un accordéon dans ses mains.

Une veillée russe qui s’est déroulée au Finnish Hall.

Pour en apprendre davantage :

Odette Vincent, dir., Histoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, IQRC, p. 305 et 306.

Benoît-Beaudry Gourd, Le Klondike de Rouyn et les Dumulon. L’histoire du développement minier de la région de Rouyn-Noranda et d’une famille de pionnier, Rouyn-Noranda, Collège de l’Abitibi-Témiscamingue, 1982, p. 144.