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Le «Boom» minier du canton de Rouyn

Photographie en noir et blanc d’une centaine de cabanes en bois rond installées de façon anarchique sur le bord du lac Osisko.

Vue aérienne du village minier de Rouyn en 1926.

À l’époque de la découverte de gisements de minerais précieux par Edmund Horne, les grandes compagnies minières et les banques craignent encore d’investir pour développer le potentiel minier du canton de Rouyn, qu’elles considèrent comme difficile d’accès, vu l’éloignement et l’absence d’infrastructure de transport. En prenant en compte ces facteurs, la teneur des premiers échantillons récoltés par Horne est trop faible pour assurer la rentabilité d’une entreprise minière.

Photographie en noir et blanc de plusieurs cabanes en rondins sur une petite colline garnie d’arbres. À l’avant-plan, un lac avec un quai rudimentaire ainsi que quelques canots.

Quelques maisons en bois rond sur la rive sud-ouest du lac Osisko.

 

Toutefois, tout change en 1922, lorsque des géologues postulent qu’il est fortement probable que des gisements se retrouvent non seulement du côté ontarien mais aussi de l’autre côté de la frontière provinciale, en Abitibi. La même année, Tom Powell découvre une riche veine d’or. La combinaison de ces deux éléments déclenche une véritable ruée minière dans le canton de Rouyn.

Photographie en noir et blanc de l’intérieur d’une tente  dans laquelle des chaises, disposées en rangées, sont installées sur un plancher de bois.

Un lieu de culte rudimentaire.

Très rapidement, la nouvelle se propage et des prospecteurs se mettent à déferler dans le canton de Rouyn, à la recherche de minerais précieux. En seulement un an, 640 claims, soit 86 000 acres de territoire, sont enregistrés dans cette section de la Faille de Cadillac. À cette époque, en plus des prospecteurs individuels et du camp Horne qui commencent à prendre de l’importance, les camps Powell et Chadbourne logent respectivement une vingtaine d’ouvriers.

Avant d’arriver ici, nous autres, la première année de toutes, ce n’était pas bûché, c’était un chantier ici dans Rouyn…

M. Vital Goulet

Entrevue de monsieur Vital Goulet, l’un des premiers pionniers de Rouyn :

Photographie de couleur sépia de deux hommes debout sur la galerie d'une cabane en bois rond avec la forêt en arrière-plan.

La cabane des garde-feux du lac Rouyn.

Écoutez l’entrevue avec la transcription

À la suite des équipes de prospections, de plus en plus nombreuses, les commerçants et les premières familles arrivent et s’installent dans des cabanes en rondins sur le bord du lac Osisko. Tandis qu’il y a seulement un embryon d’agglomération en 1924, le village de Rouyn compte une population de plus de 600 habitants en 1926.

Pour en apprendre davantage :

Benoît-Beaudry Gourd, Le Klondike de Rouyn et les Dumulon. L’histoire du développement minier de la région de Rouyn-Noranda et d’une famille de pionnier, Rouyn-Noranda, Collège de l’Abitibi-Témiscamingue, 1982, p. 42 à 65.

Odette Vincent, dir., Histoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, IQRC, 1995, p. 290.