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Chapitre 1 – La Colombie-Britannique en 1983

Au début des années 80, le Canada traverse le pire ralentissement économique depuis la Crise des années 30.  Les conditions économiques sont particulièrement difficiles pour la Colombie-Britannique (C.-B.), alors dépendante en ressources.

En 1982, le produit intérieur brut de la province chute de 6,1 pour cent, le taux de chômage grimpe bien au-delà de la moyenne nationale et l’inflation constante exerce des pressions sur les dépenses du gouvernement et les syndicats alors que leurs recettes tirées des ressources sont coupées de moitié.

Trois personnes en pleine conversation se tiennent à l’extérieur d’une devanture de bureau. Une pancarte du gouvernement fédéral est collée sur la fenêtre du bureau ainsi que les mots Action Centre (Centre d’aide).

En 1982, la BC Federation of Labour (Fédération des travailleurs de la Colombie-Britannique) mets en place des Centres d’aide aux chômeurs dans toute la province afin d’aider les travailleurs à cause du pic dans le taux de chômage. Les Centres deviennent des carrefours communautaires pour la syndicalisation des chômeurs et offrent de l’orientation professionnelle ainsi que des banques alimentaires.

Afin d’aider les travailleurs au chômage lors de cette rude période économique, la BC Federation of Labour (Fédération des travailleurs de la Colombie-Britannique) met en place des Centres d’aide aux chômeurs dans toute la province en 1982. Ils servent de banques alimentaires, de services d’orientation professionnelle, et de centres d’implantation syndicale.

Bill Bennett, alors chef du Parti Crédit Social du Canada [So. Cred.] et premier ministre de la C.-B., ainsi que ses conseillers voient la récession comme une occasion de sabrer les dépenses dans le secteur public et et de réduire le pouvoir de ses syndicats.

Cinq macarons produits par des Centres d'aide aux chômeurs à Vancouver et en C.-B. Sont montrés, avec des slogans comme « Dandelions Never Die » (Les pissenlits ne meurent jamais), « Unite for Jobs » (Tous unis pour les emplois) et « Forget Me Not » (Myosotis/Ne m’oubliez pas).

Des Centres d’aide aux chômeurs sont établis dans toute la province en réponse aux conditions économiques difficiles du début des années 80. Les centres commencent à s’impliquer dans le mouvement Solidarity de 1983 alors que les programmes « restrictifs » du gouvernement menacent de gonfler le taux de chômage.

Le militantisme communautaire est puissant. Des marches de paix attirent des milliers de personnes de toute la C.-B., ainsi que des groupes organisés autour d’enjeux comme le sexisme et le racisme. Dans le mouvement syndical, les travailleurs du secteur privé sont très bien représentés, alors que les secteurs publics essaient encore de trouver leur place dans la communauté des syndicats. Par exemple, lors du référendum de 1982 les enseignants renoncent au droit de grève en faveur de l’arbitrage.

Le 18 février 1982, le premier ministre annonce le premier programme de contrôle des salaires du secteur public de la province.  C’est le départ d’une bataille visant à forcer les travailleurs à accepter ce que M. Bennett appelle « la nouvelle réalité économique ». Lorsque M. Bennett déclenche une élection provinciale le printemps suivant, son programme de base est « restreint ».

Un homme est au microphone et s’adresse à un public depuis la scène. Trois hommes sont assis sur la scène. On peut lire « Unemployment Action Centre » (Centres d'aide aux chômeurs) sur une banderole au-dessus de la scène et des pancartes sont fixées à la scène.

Une réunion publique convoquée par le Comité de chômage du Conseil du travail du district de Vancouver le 9 avril 1983 à la Salle syndicale du United Fishermen and Allied Workers (Syndicat des pêcheurs et travailleurs assimilés) à Vancouver. Une élection générale provinciale est convoquée 2 jours avant pour le 5 mai 1983.