Passer au contenu principal

Le voyage

Image d’une peinture en couleur du bateau à vapeur « The Atlantic » qui aurait transporté les membres de l’équipage de Paris pour leur traversée transatlantique de l’Amérique du Nord en Europe. Le navire lui-même est brun avec des garnitures rouges le long de la coque. On y voit trois mâts et une turbine extérieure sur le côté. Les vagues de l’océan sont un mélange de bleu et de brun. Il y a quelques nuages blancs. Trois autres navires accompagnent « L’Atlantic » sur cette scène, arborant différents pavillons, pour représenter différentes nations, ainsi que des drapeaux nautiques utilisés à cette époque pour identifier les navires.

Bateau à vapeur l’«Atlantic ».

 

Le simple fait d’envoyer l’équipe et ses avirons de couple à Paris était tout un exploit. Les deux avirons de couple étaient massifs, mesurant 34 et 36 pieds de longueur – pratiquement aussi grands qu’un autobus scolaire!

Le nouveau bateau, terminé par M. Dalton pour la participation de notre équipage à la régate de Paris, a été mis à l’eau aujourd’hui; son apparence et son mouvement justifient les espérances les plus optimistes en ce qui concerne sa vitesse.  Le « Nouveau-Brunswick » pèse, en tout, moins de 175 livres. C’est un aviron mesurant 34 pieds de longueur, 3 pieds et 9 pouces de largeur et 13 pouces de profondeur et, dans l’eau, c’est une beauté.

(Saint John Globe, 20 mai 1867)

Image d’une ancienne carte de l’océan Atlantique montrant une partie de la côte est de l’Amérique du Nord à gauche et l’Europe de l’Ouest et l’Afrique du Nord-Est à droite. Les ports de destination que l’équipage de Paris aurait visités lors de son voyage transatlantique de Saint John, au Nouveau-Brunswick, à Paris, en France, sont indiqués, et une ligne pointillée relie chacune de ces villes portuaires.

Route transatlantique de l’équipage de Paris illustrant leurs destinations de Saint John à Portland, au Maine, à New York City avant de partir pour Southampton, au Royaume-Uni, et finalement arriver à Paris, en France.

 

Après de nombreux préparatifs, l’équipe a amorcé son voyage en direction de Paris le 27 mai 1867. « Il y avait une grande foule au quai pour les voir partir et les encourager chaleureusement. » (Saint John Globe, 27 mai 1867)

Ils ont d’abord pris le bateau à vapeur pour sortir de la baie de Fundy et suivre la côte de la Nouvelle-Angleterre jusqu’à New York. Ils ont ensuite fait la traversée transatlantique jusqu’à Southampton, en Angleterre, sur un bateau à vapeur appelé l’Atlantic.

Ce groupe d’intrépides a voyagé en bateau à vapeur en partance du Nouveau-Brunswick… Ils sont tous de bonne humeur et disent que, s’ils ne sont pas victorieux, ils auront au moins beaucoup de plaisir pour endurer ce long périple.

(Saint John Globe, 9 juillet 1867)

En cinq semaines, l’équipe a traversé l’océan et s’est entrainée à Southampton en vue de concourir à la régate internationale d’aviron de Paris.

Dans ses lettres, Sheriff J. A. Harding raconte que plusieurs experts ont rencontré les membres de l’équipe alors qu’ils s’entrainaient à Southampton, et ils n’étaient pas très encourageants.

Les journalistes anglais se moquaient d’eux.  Leurs bateaux étaient larges et bien trop lourds. Pire que tout, ils ne respectaient pas les principes de la technique anglaise : un long coup tout en douceur.  Au lieu de cela, ils étiraient leurs bras presque entièrement et effectuaient une ramée rapide et courte.

(Brian Flood, Saint John: A Sporting Tradition 1785-1985)

Image des membres de l’équipage de Paris avec leur gérant, J. A. Harding, posant devant un hangar à bateaux à leur arrivée à Southampton, en Angleterre. Cette photographie en noir en blanc datant de juillet 1867 montre un bâtiment fait de blocs de pierre. Leur aviron est devant le bâtiment, les rames appuyées contre la façade.

L’équipe arrive à Southampton, en Angleterre.