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Noël, c’est chez soi

Cet automne, j’ai eu le plaisir d’écouter des récits de Noël contés par les habitants de la baie Placentia Ouest. Ils parlaient de leurs souvenirs d’enfance, de leurs voyages une fois adultes et de l’importance de rentrer chez eux pour Noël. Noël, c’était la promesse de fêtes dans la cuisine, de spectacles, de soupers et de soirées dansantes. Même si les gens ne possédaient pas grand-chose, ils savaient apprécier ce qu’ils avaient et profiter de la vie au maximum.

Un petit bateau est mis à l’eau alors que les passagers attendent sur le pont.

Retour à la maison : des passagers attendent sur le pont d’un navire à South East Bight pendant qu’une barque est mise à l’eau

 

Madonna Pittman Hayse se souvient comment, en 1965, alors qu’elle avait 19 ans, elle est rentrée chez elle pour Noël. Elle s’est embarquée sur un chalutier à Harbour Breton avec d’autres personnes de la région employées dans une usine de poisson. Jack Hayse, John Tom Brushett et Ambrose Whittle étaient aussi du voyage. Le navire a quitté Harbour Breton pour Fortune.

 Palangrier en cale sèche devant trois maisons de Parker’s Cove dans les années 1970

Palangrier en cale sèche à Parker’s Cove, milieu des années 1970

 

On rentrait très rarement à la maison pendant l’année; ce qui comptait, c’était de revenir à Noël. Elle se rappelle précisément cette année-là à cause de ce qui s’est passé pendant le voyage.

Avec cinq autres enseignantes, elles ont quitté Fortune sur un palangrier pour se rendre à Harbour Breton. La mer était très agitée et la tempête si forte qu’ils ont dû jeter l’ancre au large de St. Jacques.

Ils pouvaient voir les lumières à terre mais ont dû rester ancrés là 12 heures durant en attendant la fin de la tempête. Il n’était même pas possible de se réconforter avec une tasse de thé car la bouilloire ne tenait pas en place sur le réchaud.