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Nouvelles réalités économiques

Photo représentant une usine avec plusieurs ouvriers qui travaillent à des munitions et des machines industrielles.

Production de munitions à Spramotor Co.
Environ 1916. RC 4935. Photos de la Première Guerre mondiale (Spramotor transformée en usine de munitions). ARCC.

La vie à London changea radicalement à cause de la diminution de la population masculine et de l’inévitable ajustement économique. Les femmes intégrèrent en masse le marché du travail, en remplissant les postes laissés vacants par le départ des hommes. Plusieurs devinrent infirmières, tandis que d’autres commencèrent à travailler dans les manufactures ou à assurer des tâches administratives (employées, dactylos) dans des compagnies telles que London Life Insurance Company et McCormick’s Factory. D’autres encore contribuèrent à l’effort de guerre avec le rationnement, la création de colis à confort et les campagnes pour les obligations de la victoire. Les écoles publiques créèrent des programmes des cadets et commencèrent à enseigner des compétences en agriculture. En 1918, la London Free Press encouragea 25 000 garçons à se porter volontaires pour le mouvement des « Soldats de la terre », qui aida la production alimentaire des fermes.

Une rue dans une ville, avec des tramways, des personnes et des bâtiments.

Rue Dundas près du Hines Photo Studio
1907. AFC 341-19, Collection du Hines Studio, AFC 341-S6-I4, ARCC.

Les Londoniens connurent le rationnement tant de la nourriture que du charbon, provoqué par les changements radicaux qui affectèrent l’économie canadienne. La combinaison de hauts prix et d’inflation entraînèrent des phénomènes d’accumulation de denrées et d’achat en gros, lesquels finirent par causer des pénuries sur le marché. On encouragea donc les initiatives volontaires, telle que le « heatless Monday », et les journaux publièrent souvent des « Menus de guerre » qui limitaient l’utilisation d’ingrédients rationnés. En 1917, la London Free Press mit en manchette la pénurie du charbon : cette ressource diminua considérablement à cause d’un hiver particulièrement rigoureux, d’un réseau ferroviaire surchargée et de l’entrée en guerre des Etats-Unis. Ceux qui habitaient près du Grand Trunk Railway envoyaient leurs enfants à fouiller le long des rails en quête de houille qui tombait des locomotives. Le charbon fut distribué à des compagnies telles que Leonard & Sons, et Spramotor Co., laquelle passa de la production de pulvérisateurs modernes en fer à la création d’obus d’artillerie. La première fabriqua obus d’artillerie Howitzer pour le gouvernement britannique. Leonard & Sons usina plus de 250 000 des 6 millions d’obus produits au Canada.

Des gens devant un bâtiment sur lequel on peut voir des bannières promouvant l’« Emprunt de la victoire ».

Quartier général des « Obligations de la victoire » à London, 366 rue Richmond
1918. AFC 49.1 RC40006. ARCC.

Le gouvernement canadien encouragea les Londoniens à investir dans les obligations de la victoire et dans d’autres fonds de soutien de l’effort de guerre. Cet argent était destiné aux familles tombées dans la misère suite à l’absence ou à la mort d’un membre en uniforme. Les obligations de la victoire pouvaient être encaissées cinq, dix ou vingt années plus tard et plusieurs détaillants les acceptaient comme paiement. En 1917 eut lieu une vaste levée de fonds; pendant trois semaines on organisa plus de deux cents individus et soixante solliciteurs, qui collectèrent 6 505 600,00 $ dans le cadre d’une campagne de souscription des Emprunts de la victoire. À la fin de la guerre, le don volontaire avait atteint à London, ON, la somme impressionnante de 466 026,00 $.

Toutefois, la ville de London, ON, participa à l’effort de guerre outre que les programmes économiques. La Croix-Rouge distribua des provisions, envoya des colis à confort et invita au rationnement dans tout le pays. Lilian Beck, femme de Sir Adam Beck, géra le bureau de London, et travailla au côté de plusieurs femmes éminentes. La YMCA aussi prêta assistance, même si elle se consacra de préférence aux activités récréatives et religieuses pour les soldats en ville. Cela comprenait une grande variété de services, des comptoirs de rafraîchissement aux coiffeurs dans les tentes à la Butte Carling. En 1916, plus de 10 000 hommes utilisèrent ces ressources au camp d’entraînement.

Photographie en noir et blanc dans une usine; en premier plan 2 femmes travaillent derrière une machine industrielle. Plusieurs autres personnages en arrière-plan, femmes et hommes.

Femmes au travail dans la manufacture de biscuits McCormick
1915. AFC 341. Collection du Hines Studio, S8-I21, Archives Western, Université Western. Consulté le 27 mars 2017.