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Le naufrage du SS Rose Castle et du P.L.M. 27

Un grand navire marchand en acier, en mer, avec un panache noir de fumée de charbon sortant de la cheminée

Le SS Rose Castle quittant Sydney, Nouvelle-Écosse

Tôt le matin, le 2 novembre 1942, deux navires chargés de minerai de fer étaient ancrés au large de Lance Cove, deux autres se trouvaient aux quais de chargement de Bell Island et le Anna T était à l’ancre, non loin du quai Scotia. À 3 h 34, le Rose Castle est frappé par une première torpille. La plupart des membres de l’équipage dormaient dans leur couchette au moment de l’attaque.

Vieille photo de journal d’un jeune homme portant un chapeau mou, un costume et un manteau

Gordon Hardy en 1942

Peu de temps après, une deuxième torpille frappe le quai Scotia, projetant du bois de quai dans les airs et brisant les fenêtres des bâtiments voisins. Une troisième torpille percute violemment le Rose Castle, envoyant le navire au fond de l’eau et tuant 24 membres de son équipage. Ceux qui étaient toujours vivants essayaient de garder la tête hors de l’eau glaciale, étouffés par le pétrole qui se déversait du navire. Le steward Gordon Hardy se rappelle avoir sauté par-dessus bord juste au moment où la deuxième torpille frappait, ainsi que les cris de ses coéquipiers qui se débattaient autour de lui dans l’eau froide de la mer.

Témoignage de Gordon Hardy; audio clip avec transcription.

Un grand navire marchand en acier amarré à un quai de chargement avec de grandes grues

Le P.L.M. 27 avant la Deuxième Guerre mondiale

Une minute plus tard, une torpille explose à la poupe du P.L.M. 27 qui, en 60 secondes seulement, coule au fond. Avertis par les explosions précédentes, 38 membres de son équipage réussissent à s’échapper et la plupart d’entre eux parviennent à nager la courte distance qui les séparait du rivage. Douze marins ont été tués. Le canadien Pierre Simard, marin chevronné, était matelot de 2e classe sur le P.L.M. 27. Il se rappelle que le navire a « coulé comme une brique… nous n’avons pas eu le temps de déployer les bateaux de sauvetage ou d’essayer de sauver les membres de l’équipage qui criaient à l’aide ». Simard a nagé pendant 30 minutes avant de s’effondrer, exténué, sur la plage de Bell Island.

Carte de la deuxième attaque par un U-boot montrant la position de 5 navires, la trajectoire du U-boot et les canons côtiers de Bell Island

Carte de la deuxième attaque de l’U-boot à Bell Island

Compte rendu audio de Gordon Hardy, avec l’aimable autorisation de Le Projet Mémoire, Historica Canada

Utilisé avec autorisation