Musée régional de Vaudreuil-Soulanges
Vaudreuil-Dorion, Québec

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Bohème dans la ville, vie et oeuvre d'Onésime-Aimé Léger

 

 

3. Enfance et famille

C'est à Saint-Isidore-de-Prescott, en Ontario que le 14 novembre 1881, Onésime-Aimé Léger voit le jour. Il est le quatrième enfant d'une famille qui en comptera onze. La famille de son père Victor Léger (1850-1904) est originaire de Vaudreuil. Sa mère, Victoria Dupuis (1857-1937), est née à Saint-Anicet. Le mariage de ses parents a lieu le 8 juin 1874 dans la paroisse Saint-Bernard du village de Fournier en Ontario. Onésime-Aimé Léger passe son enfance dans le petit village franco-ontarien où son père gagne sa vie, entre autres, comme homme à tout faire.

En 1888, alors que la famille compte sept enfants et qu'Onésime-Aimé est âgé de sept ans, le père décide d'aller tenter sa chance aux États-Unis comme plusieurs de ses compatriotes. Il déménage dans la ville de Lawrence au Massachusetts pour travailler dans les usines de textile. L'aventure américaine est de courte durée puisqu'on retrouve à nouveau la famille installée à Saint-Isidore-de-Prescott en 1892. Ainsi, c'est dans son village natal qu'Onésime-Aimé fait sa première communion le 24 mai 1894 et reçoit la confirmation le 12 juin 1894 des mains de monseigneur Duhamel, évêque d'Ottawa. Probablement à la recherche d'un emploi en 1896, Victor Léger décide encore une fois de quitter le village avec toute sa famille pour s'installer à Montréal. Ce déménagement sera définitif et désormais la famille Léger demeurera dans cette ville.

Pour Onésime-Aimé Léger, c'est le début d'une nouvelle vie. Dès 1900, il s'inscrit aux cours du soir du Conseil des arts et manufactures de Montréal où il suit une formation artistique jusqu'en 1904. Très bon élève, il récolte au cours de ses études, plusieurs prix et médailles. En 1904, probablement suite à l'obtention d'une bourse, il quitte le pays pour étudier un an en Belgique. Durant cette année, son père décède.

À son retour de voyage, il retrouve sa mère veuve avec de jeunes enfants à la maison. Onésime-Aimé Léger restera célibataire et consacrera sa vie à son art. C'est entouré d'un vaste cercle d'amis, avec lesquels il partagera de nombreux ateliers à Montréal, qu'il vit sa bohème en créant, fêtant et se souciant peu des problèmes matériels ou financiers. De 1904 jusqu'à son décès en 1924, Léger participe à plusieurs expositions lors desquelles il réussit à vendre quelques œuvres. Il vit très modestement en réalisant des illustrations pour différents journaux et revues. D'une santé fragile et malmenée par le rythme de vie qu'il s'impose, c'est chez sa mère qu'il trouve refuge lorsqu'il n'a plus un sou ou qu'il est trop malade. C'est auprès d'elle et de sa jeune sœur Blanche qu'il trouve réconfort et appui durant ses périodes de désarroi. C'est dans une chambre de ce logement situé au 3378, rue Adam à Montréal, qu'Onésime-Aimé s'éteint, après plusieurs semaines de maladie, le 25 mai 1924.

 

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